La visite du Secrétaire Général de l’ONU constituait un évènement remarquable. Ce dernier a rencontré deux délégations de députés qui boycottent les réunions de Tobrouk. Ban Ki-moon était accompagné par le vice-président de la Chambre des députés qui représente les réunis de Tobrouk. L’envoyé des Nations-Unies Bernardino Leon avait rencontré également un nombre de parlementaires boycotteurs ainsi qu’un certain nombre de dirigeants des rebelles dans la région ouest. Les réunions étaient toutes axées sur le dialogue et les moyens de résoudre la crise, mais à ce sujet, il n’y avait rien de nouveau sur le plan politique, puisque chaque partie insiste sur sa position, surtout que le dialogue de Ghadamès n’avait abouti à rien de concret.

Le Gouvernement national du Salut dirigée par Omar Hassi avait pris un certain nombre de mesures, à savoir : la libération de 60 autres prisonniers de la ville de Misrata, en présence du ministre de la Justice au sein du Gouvernement du Hassi ; le retour manifeste des forces de sécurité (le trafic et la police) dans les rues de la capitale et dans d’autres régions ; la réception d’un certain nombre de ministres au siège des ministères ; et le budget avait été accordé aux municipalités pour le deuxième trimestre de l’année 2014.

Avec des bonnes étapes réalisées par le Gouvernement du Hassi dans la résolution d’un certain nombre de crises, une sorte de satisfaction vis-à-vis ce gouvernement avait été atteinte, dans plusieurs parties du pays, surtout avec l’adoption d’un budget, ce qui est important pour le Gouvernement.

La capitale témoigne d’un calme et d’une sécurité générale avec l’interruption des coupures de l’électricité et de l’eau, ainsi qu’avec la lutte contre les groupes du crime organisé menée par les forces de dissuasion spéciale dans l’est, en particulier à Benghazi. Cette ville avait connu une forte augmentation des assassinats la semaine dernière, et le meurtre d’un certain nombre de membres des forces spéciales impliquées avec Hafter dans les batailles contre le Conseil Chouri des rebelles à Benghazi. Selon les informations, le Conseil Chouri des rebelles contrôle la ville résidentielle de Benina ainsi que la base aérienne. Les combats se déroulent autour de l’aéroport et le camp stratégique El-Rajma qui est d’une distance de 35 Km de l’aéroport, où se positionnent principalement les forces de Hafter.
L’initiative de dialogue proposée par le Comité de crise durant la fête d’Aid avait échoué, suite au refus d’une part des forces de Hafter, d’autre part du Conseil Chouri des rebelles à Benghazi suite au meurtre d’un des leaders des rebelles, Salim Nebous, dans des affrontements avec les forces de Hafter les deux derniers jours.

La situation dans son ensemble :

Une décision de justice attendue le 20/10/2014 ouvrira la porte à toutes possibilités à propos de la légitimité du Conseil des représentants, les propositions de février, ainsi que l’intégrité des élections. Dans ce sens, sept appels ont été déposés devant le tribunal, dont 4 concernent la légitimité du Conseil des représentants et les décisions qu’il avait prises. Tandis que deux autres appels concernent, d’un côté, les propositions de la commission de février qui aboutissaient à la constitution du Conseil des représentants, et de l’autre côté, l’intégrité des élections. Le verdict pour ces appels est prévu dans la date précitée.

Dans la situation actuelle, certains observateurs pensent que le dialogue n’aura pas de succès suite à l’exclusion des dirigeants du Fajr Libya dans l’ouest, et aussi en raison des combats dans l’est, sur le dernier bastion des forces de Hafter à Benghazi et ses enivrions.

Les pays voisins :

L’envoi de l’Egypte d’un navire plein d’armes au port de Tobrouk constitue un facteur en plus pour l’échec du processus de dialogue, ainsi la page Facebook spéciale du Président du Conseil des représentants à Tobrouk avait annoncé l’arrivée de ce navire d’arme.

L’initiative de dialogue :

L’absence de clarté dans la conférence d’Alger, ainsi que des déclarations algériennes contradictoires, mènent à la possibilité de reporter la conférence. Ces déclarations contradictoires pourraient aller à l’encontre du succès du dialogue. Dans une première déclaration du ministre algérien des affaires étrangères : « le dialogue n’inclura pas les agents de l’ancien régime », tandis que dans une dernière déclaration : « le dialogue inclura tout le monde ». Les piliers et les buts du dialogue ne sont pas clairs. Dans tous les cas, les choses sont soumises aux changements qui se produiront sur les fronts du combat dans l’est et l’ouest.

http://www.elwatan.com/international/qui-veut-exploser-la-solution-politique-en-libye-13-10-2014-274079_112.php
http://mondafrique.com/lire/decryptages/2014/10/11/le-marechal-al-sissi-declare-la-guerre-aux-barbus-libyens

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